#groupe de prière
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alexar60 · 1 year ago
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Voyance
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Comme à ses habitudes, Philippe entra en grande pompe dans le temple, bousculant la tranquillité des pèlerins. Ces derniers s’empressèrent de quitter le lieu car le roi était connu pour ses moments de colère. Ses lieutenants s’amusaient de cette situation cocasse. Ils riaient en voyant ces grecs, la trouille au ventre, déguerpir sans demander leur reste. Néanmoins, une fois dehors, l’un d’eux pestait ou crachait sur ce roitelet barbare qui prétendait être civilisé.
Philippe observa le temple, la beauté des statues, la splendeur des décorations. Il était obnubilé par la richesse exposée. Il s’approcha d’une table sur lequel reposait un ciboire en or.
Par Zeus, je sens que je vais me plaire ici ! Annonça-t-il.
Ne prononce pas son nom ! Ce lieu est sacré, ici les dieux ne portent pas de nom !
Le prêtre avança d’un pas assuré. La garde de Philippe recula tellement le regard du vieil homme les impressionnait. Il approcha du roi borgne, huma son odeur qui manquait de parfum. Puis, tout en inspirant un grand coup, il bomba le torse. L’œil de Philippe s’écarquilla, car d’ordinaire, un homme s’imposant à lui de cette façon, finit avec une épée dans le ventre et la gorge ouverte.
Que viens-tu faire ici, petit roi ? demanda le prêtre.
Des toussotements résonnèrent dans le temple. Le macédonien ne s’attendait pas à un pareil affrontement. Il posa la main sur le pommeau de son glaive. La colère commençait à monter. Mais un de ses fidèles le rappela à la raison : « Tuer le grand prêtre ne serait pas une bonne idée ».
Je viens pour laver mes pêchés et connaitre mon avenir, dit-il
Effectivement, j’ai entendu parler de tes pêchés…meurtres, pillages, viols, torture…ils sont nombreux, affirma le prêtre.
Mais son rôle est « de les faire expier » et non de juger le pêcheur. Dès lors, l’homme en toge blanche ordonna au roi et à son escorte de le suivre. Ils se dirigèrent vers d’autres salles expliquant leur utilisation. En même temps, Philippe admira les somptueuses richesses présentes dans chaque partie du temple. Il fut émerveillé par l’autel sacrificiel, les ustensiles en or ou parés de diamants. Il apprécia le plafond peint d’une salle resplendissante. Il aimait tout de cet endroit.
Mais ce qui le frappa le plus fut sa rencontre avec un groupe de jeunes femmes. Elles étaient magnifiquement habillées. En voyant le groupe de barbares autour du prêtre, elles discutèrent entre elles. Certaines se demandant qui étaient ces hommes, d’autres s’ils étaient brutaux. Philippe questionna sur leurs présences, pendant que ses soldats affichaient leurs plus beaux sourires.
Ce sont de jeunes prêtresses venues s’initier aux mystères des grands dieux, affirma le maitre du temple.
Ils quittèrent la pièce, sans remarquer qu’une des filles observait le borgne. Elle avait reconnu celui qui avait vaincu les Thraces et assouvi les grecs. Elle se doutait qu’il y avait un coup à jouer pour son avenir. Elle ne se voyait pas finir comme grande prêtresse de Zeus.
Les jours passèrent et le roi de Macédoine trouva les journées longues qui se limitaient aux prières et à l’instruction. Par contre, ses nuits étaient courtes. En effet, il avait gardé la tradition macédonienne de faire des fêtes qui se transformaient en orgie. Bouffe, boisson et sexe à volonté. Les pèlerins se plaignirent de ses exactions nocturnes, des cris et des chants trop forts. Si bien que le grand prêtre ne savait que faire. Il demanda l’aide de Zeus, en déposant une offrande aux pieds de sa statue. Mais il fut distrait par la venue d’une jeune novice.
Elle proposa son aide et exposa un plan pour calmer Philippe. Il était venu pour des questions, elle proposa de lui donner des réponses. Le prêtre gratta sa barbe, en se questionnant sur les vraies raisons de l’implication de la jeune femme. Après tout, elle était jeune et pourrait profiter de ses charmes. Et puis, il voulait aussi que l’aristocratie macédonienne vienne régulièrement à Samothrace. Leur argent permettrait de faire de l’Ile le plus grand centre religieux du monde connu.
Un soir, alors que les convives commençaient à manger et s’abreuver de vin, La jeune femme s’incrusta dans la villa du roi. Elle fit une énorme impression par sa robe blanche qui ne cachait pas grand-chose de ses courbes ni de ses colliers et bracelets. Ses cheveux longs coiffés en nattes longeaient ses seins ronds et bombés. Elle resta debout, défiant le roi étendu qui mangeait une cuisse de poulet.
Qui es-tu ? Vien-tu nous faire le plaisir de danser ? Demanda un des fidèles lieutenants
Je suis Polyxéna, fille de Néoptolème, sœur d’Alexandre le Molosse et princesse d’Epire. Je suis prêtresse de Dodone, le sanctuaire divinatoire de Zeus, et par la demande de ce dernier, je suis venue pour annoncer ton avenir.
Eh bien, je t’écoute, réagit Philippe.
Non, pas ici. Seul à seul car telle est la décision de Zeus.
Dès lors, il se leva et proposa à Polyxéna d’entrer dans sa chambre. Il s’assit attendit tout en croisant les bras. A ce moment, Polyxéna savait qu’elle jouerait avec la crédulité du roi. Et si cela ne fonctionnerait pas, il pouvait lui faire les pires horreurs ; lui arracher le nez et la langue, lui crever les yeux, ou l’offrir en pâture à ses hommes. Elle savait que sa naissance royale ne la sauverait pas.
Elle débrocha sa tunique, offrant à l’œil du roi de voir un corps sculpturalement parfait. Il faut dire qu’elle descendait d’Hélène de Troie. Puis elle s’agenouilla et avança au son de ses colliers s’entrechoquant. Il s’amusait de la voir se dodeliner lentement, le regard se remplissant de désir. Elle mordit sa lèvre supérieure et, facilement, elle écarta les cuisses de Philippe. Il se laissa faire, sentant les mains de la jeune prêtresse faire monter son ardeur.
Les oracles se passent toujours comme ça à Dordone, murmura un de ses proches qui observait la scène.
Non, je crois qu’ils lisent l’avenir en interprétant le bruit de feuilles de chêne, répondit son collègue.
Ils avaient ordre de surveiller car Philippe avait trop d’ennemis pour le laisser seul, même avec une magnifique femme. Ils regardèrent celle-ci jouer avec le sexe du roi. Elle utilisait aussi bien ses doigts que sa bouche. Elle s’amusait à le faire soupirer en effleurant du bout des lèvres son membre gonflé.
Soudain, elle renversa le roi qui faillit se fracasser le crane. Toutefois, surpris, il se mit à sourire en la voyant le chevaucher. Il sentit son organe entrer dans une fente chaude et moelleuse. Il se contenta de caresser ses cuisses fermes tout en admirant ses seins se balancer au-dessus de sa tête. Le corps de Polyxéna était chaud, le sien devenait bouillant.
Elle ferma les yeux, dansait sur Philippe provoquant un va-et-vient long et torride. Il regardait ses lèvres s’entrouvrir. Il regardait ses jolies dents blanches pincer le bout de sa langue. Il commençait à aimer cette femme qui semblait être encore une gamine. Puis, elle gémit avant de se mettre à parler :
Je vois ! oui, je vois un homme qui fera plier la Grèce. Je vois cet homme qui gouvernera sur le monde civilisé…Oui, je vois un conquérant. Il vengera les grecs des humiliations des Perses…Il combattra et vaincra la Perse. Je vois un homme qui deviendra un Dieu…Il gouvernera sur la Perse…Il unifiera la Grèce et la Perse…Je vois un homme qui créera des cités aux confins du monde. Je vois un homme qui sera vénéré pendant des siècles.
Lorsqu’il sentit la jouissance l’envahir, il se redressa collant sa poitrine musclée contre la sienne. Elle partait aussi, gémissant de plaisir. Après avoir repris son souffle, Polyxéna embrassa le borgne qu’elle ne trouvait pas beau. Enfin, elle le regarda, fixa de ses yeux pleins de certitude et ajouta :
Voilà ce que je vois en toi !
Philippe calma ses orgies au profit de nuits intimes avec Polyxéna. Peu avant son départ de l’ile, il proposa d’épouser la jeune femme. Dès lors, la princesse régna sur le royaume de Macédoine et se fit appeler Olympias. Elle eut deux enfants avec Philippe, qui pourtant, ne l’aimait plus. Il la détestait parce qu’il avait compris qu’il a été trompé. Jamais il ne deviendra cet homme évoqué par l’oracle. Cet homme n’était autre que son propre fils et celui de Polyxéna. Celui qu’on appellera Alexandre le Grand.
Alex@r60 – août 2023
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letourdumondedesdufraigne · 2 months ago
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Notre riad, Hôtel Essaouira, est à 2 pas dans une petite ruelle calme et fraîche.
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La place Jemaa-El-Fna donne directement sur les souks, véritables labyrinthes, très fréquentés où il y a des milliers de commerces sur des kilomètres, habillement, mobilier, chaussures, nourriture, toutes sortes de productions locales, ou non. Il y en a pour tous les goûts ! Y déambuler est un vrai plaisir que gâchent trop souvent les nombreux jeunes marocains motorisés en 2 roues, qui foncent dans ces ruelles bondées, au mépris de la sécurité. Le marchandage est bien sûr de rigueur, qui peut paraître long, le temps n'étant pas un problème localement...
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Les petites pauses café ou thé "à la menthe" sont très appréciées, parce que le thermomètre avoisine les 30 degrés jusqu'au soir.
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Notre visite de l'école coranique "La Médersa Ben Youssef" nous a émerveillés. Restaurée à la perfection, cet endroit, qui n'est plus une école à l'heure actuelle, révèle le savoir faire architectural marocain.
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L'une de nos promenades préférées de fin de journée est le coucher de soleil sur la Koutoubia, mosquée principale de Marrakech, dont la tour sert de repère dans la ville. Elle ne se visite pas car elle sert à la prière 5 fois par jour. Le muezzin fait l'appel à partir de 5h50 chaque matin...
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A partir de 18h30, la place Jemaa-El-Fna s'anime : les stands de restauration typique s'installent, rejoignant les stands de jus de fruits et les animations variées : dresseurs de serpents en musique, montreurs de singes, groupes de musiciens berbères et danseurs. La place est bondée jusqu'à minuit. L'ambiance est incroyable, tous les sens sont en éveil !
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claudehenrion · 6 months ago
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Démocratie / religion : un couple inséparable ?
Pendant ces dernières vacances, j'ai eu la chance de lire un livre récent de Hartmut Rosa, ''Pourquoi la démocratie a besoin de la religion''. Ce bouquin m'a transporté au septième ciel (Petit rappel, pour sourire : les astrologues babyloniens avaient découvert que six étoiles semblaient hors de l'organisation de la ''voûte céleste'' (alors dite ''fixe'') : Soleil, Lune, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne avaient donc été associées, chacune, à un ''ciel'' spécifique. Cette image a été reprise par Ptolémée, et jusqu'à Copernic... Puis les sexologues ont détourné ce ''septième ciel'' vers d'autres cieux…).
Hartmut Rosa est un des sociologues majeurs de la modernité. Largement inconnu en France (il n'est pas assez ''de Gauche'' pour l'être, puisqu'il a formulé de grandes réserves sur la modernité –qu'il critique, ce qui est un péché mortel contre la doxa, ceci expliquant cela !), c'est un disciple de Habermas dont Il partage la vision d'un capitalisme prédateur. Mais s'il poursuit des rêves de justice et d'émancipation, il refuse la mode qui voit la solution à tous les problèmes dans la seule critique du catholicisme, qui était si ''prégnant'', il y a 250 ans, que les Lumières en avaient fait l'ennemi à abattre (''Ecrelinf'', écrasons l'infâme, écrivait Voltaire...). Au moment où il ne représente plus aujourd'hui que 2 % de la population française, les fils des prétendues ''Lumières'', définitivement éteintes, ne voient même pas l'anachronisme de toutes leurs prises de position ! Mon Dieu (si j'ose dire ça en leur présence) ! Sont-ils périmés !
Les lecteurs réguliers de ce Blog ont tout de suite compris pourquoi ce livre m'a tellement séduit : depuis notre n°1, le 15 novembre 2013, je n'ai jamais caché ma croyance profonde que le retour aux fondamentaux chrétiens –sources profondes de la civilisation dite occidentale, fille d'Athènes, de Rome et de Jérusalem-- pouvait encore sauver le monde de sa chute vertigineuse actuelle.. idée dans laquelle je persiste, même si je me sens souvent bien seul et en opposition avec ''ce qui est à la mode et que les pouvoirs officiels font croire vrai'', càd. avec cette doxa-du-jour qui égare tant de braves gens, contaminés par cette pathologie tellement plus mortifère que les ''fake-pandémies'' (genre covid) dont nous gavent les médias ''main stream'' (ce terme désignant les destinataires des subventions de l'Etat, donc les suppôts de la mensongère ''vérité officielle''). Vous imaginez mon bonheur devant cet ''essai'' stimulant, à contre-courant de toute la pensée officielle (donc dépassée, par définition : le temps que leur fatras conceptuel atteigne leur lobe droit... l'info est obsolète !).
Le ''script'' est d'une simplicité... biblique : face à une accélération sociale toujours plus agressive pour les individus comme pour les groupes humains, Hartmut Rosa affirme que la religion offre une sorte d'antidote à ce mouvement de destruction de l'individu qui est une tendance lourde de notre monde en marche vers sa fin programmée --et apparemment voulue par certains. Pour lui, la religion –et plus particulièrement son rameau chrétien (nous y reviendrons)-- favorise une manière ''d'être au monde'' qui rejette les excès de contrôle, de domination et de normes inutiles, pour ''se tenir comme un cœur qui écoute...'' comme le dit la prière de Salomon...
Son point de départ est la constatation du mécontentement (en voie de généralisation) qu'engendre notre mauvaise habitude de ne plus voir, juger et évaluer le monde qu'en termes et en fonction de critères économiques (en France, nous en vivons un exemple permanent : nous sommes condamnés à survivre dans un monde où le discours de Macron et de Le Maire sont les références prépondérantes. Quel désastre !). Rosa explique :''Le sentiment que ''ça ne peut pas continuer comme ça'' est devenu culturellement dominant... et il ne débouche sur rien que la violence et le chaos...''.
(NB : on le vit ''H 24'', avec l'appel à l'aide de nos paysans qui demandent respect, considération, écoute, fin des idées absurdes (donc de l'emprise néfaste des malfaisants de Bruxelles) et restitution de leur dignité volée... et à qui on répond : 50 millions d'Euros ici, 30 millions là et 20 ailleurs... en leur vantant les beautés de l'Europe et de la Norme.. comme ne peuvent s'empêcher de le faire Macron et Attal, jetant ainsi de l'huile sur le feu, en plein drame civilisationnel... ).
Devant ce grand doute collectif, H. Rosa parie que ''la religion peut aider à retrouver ce dont nous avons vraiment besoin'' et veut quitter les modalités de l'agression-seule-solution-possible, en retrouvant un iso ''pari de Pascal'' : ''Qu'est-ce que j'y gagne, moi ?'' Et ''Qu'est-ce que cela me coûte / me rapporte'' ?... ce qui invite et incite à la redécouverte d'une attitude résolument ''autre'', tournée vers le bien-être inhérent à se laisser parcourir par un autre souffle. Dans cet essai audacieux, le sociologue nous invite à envisager volontairement que la voie que nous avons choisie et privilégiée n'est sûrement pas la seule, et sans doute loin d'être la meilleure. Lui, offre, en un mouvement contraire, la ''face lumineuse'' de la religion –en espérant la guérir de ses pathologies, qu'il estime plus facilement guérissables que … tout ce qui ne va pas dans le bon sens dans le système actuel.
En tout état de cause, son analyse ouvre la porte à de nouvelles possibilités de dialogue entre croyants et non-croyants... et rien que l'espoir de ce seul authentique progrès justifierait qu'on donne sa chance à ce ''on ne l'a plus essayé depuis des siècles... On dit Chiche ? Il y a, depuis peu, tant de pays qui s'ouvrent enfin à un retour de l'intelligence dans les systèmes politiques que si on ouvrait cette porte hermétiquement interdite par des idéologies dont pas une seule n'a réussi, jamais, même un peu... ça n'irait sans doute pas plus mal, et peut-être même mieux. Après tout, tout va si mal qu'on n'a pas grand chose à perdre ! Il suffit de voir à quelle vitesse le rouge et le rose disparaissent de notre ciel –et ''c'est pas trop tôt !''-- pour avoir envie de se remettre à croire à nos lendemains...  Merci, Monsieur Rosa !
H-Cl.
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swedesinstockholm · 4 months ago
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16 juillet
ça y est j'ai pleuré. je suis tombée sur une annonce de coloc à bruxelles dans les stories d'un ami de r. et ça m'a fait dérailler. 580 euros charges comprises ou bien le double d'ici mais la chambre est cinq fois plus grande (littéralement cinq fois) et c'est près de flagey donc près de m. ils sont tous artistes et dans le cercle de mes connaissances bruxelloises et je meurs d'envie d'être amie avec ce mec. il a l'air trop cool et j'adore ce qu'il fait, j'adore son univers, j'adore son humour. je l'ai envoyé à m. et elle a essayé de me raisonner mais je lui ai dit que j'avais un truc très fort dans mon corps qui voudrait être à bruxelles plutôt qu'ici et elle m'a envoyé l'émoji coeur avec les mains et j'ai pleuré. sans bruit, contrairement à la maison, pour alerter personne. j'ai pleuré et puis j'ai écrit au mec. il m'a dit qu'ils organisaient des visites mi-août mais qu'on pourrait faire un appel vidéo et j'ai dit ok cool mais mi-août ce sera beaucoup trop tard pour donner le préavis de ma chambre. et je peux pas le donner maintenant déjà parce que je sens que mes chances pour avoir cette chambre sont assez compromises.
quand j'ai vu l'annonce j'étais en train de traduire mon cv en allemand et après avoir écrit au mec j'ai complètement laissé tomber le cv, auf wiedersehen berlin, on s'en fout de trouver un job, on s'en fout que j'en ai déjà marre de l'appart et de la musique de prière arabe et de la techno et des engueulades dans la cour, on s'en fout des groupes telegram pour se faire des amis et des soirées lesbiennes auxquelles j'ose pas aller et de la chaleur insupportable et de l'odeur de viande dans le couloir de l'entrée et de la anmeldung etc etc etc, j'étais déjà à moitié partie. prête à annoncer à mes colocs je suis désolée mais je m'en vais à la fin de l'été, ma place n'est pas ici, ma place est à bruxelles, plus près de la maison, plus près de mon coeur, dans une ville francophone, plus petite, moins hardcore, avec des gens que je connais, où j'aurai plus de chances de me faufiler sur la scène artistique, surtout si j'habite dans cette coloc. bon, il reste le détail r. est-ce que c'est lui, le petit diamant au fond de ma gorge qui m'a fait pleurer de nouveau cet après-midi? dans quelle mesure exactement il est impliqué dans cette histoire de truc très fort dans mon corps? j'ai essayé de m'imaginer qu'il se pointe à l'appart un jour avec une fille qu'il aime plus que moi. mais c'est pas que lui. c'est tout son petit monde. je veux être amie avec ses amis. comme s. le bassiste par exemple. dans dix minutes je dois voir une fille de bumble mais c'est pas avec elle que j'ai envie de trainer. je veux trainer avec des gens comme r. je veux trainer avec r.
quand j'ai dit au revoir à la fille de bumble ce soir sur le trottoir devant le resto turc il a pété un énorme orage et j'étais persuadée qu'elle m'avait trouvée chiante à mourir. on s'est promenées à travers le parc de la hasenheide, on a vu des canards, un cygne, des tortues, un rat nageur, une poule d'eau et ses bébés poule d'eau qui ressemblaient à des crânes de dame âgée aux cheveux clairsemés teints en noir avec des énormes pattes de dinosaure, et puis on est allé manger des gözleme et des manti. je lui ai parlé de bruxelles et de mes angoisses existentielles et elle m'a dit que je pouvais prendre berlin comme une étape intermédiaire. je lui ai dit que je le prenais déjà comme une étape intermédiaire, mais là précisément j'ai besoin que cette étape intermédiaire se termine fin août pour pouvoir aller habiter dans cette coloc do you understand. on a encore parlé anglais parce qu'elle a pas insisté pour parler allemand mais si les gens insistent pas moi je m'y mettrai jamais. elle m'a dit qu'elle utilisait chatgpt pour écrire ses lettres de motivation elle aussi et que ça avait toujours bien marché pour elle, elle donne son cv et l'annonce à la machine et voilà. rien qu'aujourd'hui elle a envoyé trois candidatures. elle est revenue de son année à paris y a même pas une semaine et elle a déjà je sais pas combien de propositions d'entretien. moi je suis là depuis dix jours et j'ai toujours pas traduit mon cv. elle m'a dit de postuler à des jobs avec la confiance d'un homme incompétent, même si j'ai pas d'expérience ou les bons diplômes.
17 juillet
troisième jour consécutif que je me réfugie au cimetière pour écrire, c'est mes endroits préférés de la ville parce que c'est calme et on y croise pas grand monde. sauf lundi dans celui du columbiadamm où y avait un groupe de touristes qui marchaient lentement avec un air concentré en regardant autour d'eux, certains avaient posé leurs chaussures et tenaient un carnet et un stylo à la main, on aurait dit qu'ils faisaient une espèce de workshop d'écriture de terrain, ou un walkshop comme ceux d'alisa. je me suis dit que je pourrais trop organiser des walkshop-workshops d'écriture, vu mon expérience en marche urbaine et en écriture. à force de participer à des trucs j'ai accumulé des millions d'idées d'exercice. j'en ai parlé à n. mais elle a dit que pour se faire connaitre il fallait être le genre de personne qui sait se vendre et qui va au contact, ce qui complique un peu mon projet.
y avait un écureuil qui mangeait juste à côté de moi, même s'il restait sur ses gardes. il me faisait penser à moi, contractée et aux aguets, incapable de se détendre parce qu'on sait jamais. j'aime bien savoir que pas loin de la maison y a un endroit où je peux me retrouver seule avec des animaux. des animaux et des morts. mais je pense jamais aux morts quand je me promène dans un cimetière. ou plutôt je pense jamais à la mort. ou alors si, mais pas de façon négative. parfois je regarde les dates sur les tombes pour voir s'ils sont morts vieux ou jeunes. lundi sur mon banc je lisais le livre de thomas bernard qui parle beaucoup de la mort et de la misère humaine. il se plaint de tout lui aussi. il dit: "car le fait est que nous n'existons pas, le fait est que ça nous existe!" tout le monde est absolument désespéré dans ce livre. un des personnages a fini par se suicider. le narrateur dit qu'il avait vécu toute sa vie avec une "prédisposition à la mort." je me demande si j'ai vécu toute ma vie avec une prédisposition à la mort moi aussi. j'y pensais tout à l'heure dans ma chambre pendant que j'étais encore en train de pleurer. et si je me tuais à berlin? mais ça me semble moins faisable ici, ça traumatiserait plus de monde, je veux pas infliger ça à mes colocs.
ce matin je suis retournée à ikea mais ils avaient toujours pas ma lampe alors j'ai du me résoudre à prendre le modèle plus grand et plus cher et racheter des autres ampoules et je suis rentrée avec un sentiment d'échec. en rentrant maman m'a appelée et je lui ai parlé de la coloc à bruxelles et j'ai recommencé à pleurer. elle a dit et tu crois pas que ç'a quelque chose à voir avec r.? elle m'a dit que je pouvais pas partir comme ça sans plan et je commence à en avoir MARRE de devoir avoir un PLAN toujours et de pas savoir quoi FAIRE parce qu'il faut bien FAIRE quelque chose de sa vie. le plan ultime c'est la mort. le plan pour les terminer tous. je choisis ce plan et j'ai plus jamais besoin de faire un plan de ma vie. c'est mon plan préféré. quand j'ai dit à la fille de bumble que j'avais abandonné mon master à paris parce que j'étais dépressive et que je voulais rentrer à la maison elle a dit ah c'est exactement ce qui est arrivé à ma soeur. sa soeur qui est la marginale incomprise et hypersensible de la famille. si j'avais mes deux parents et une soeur ou un frère de plus, ce serait moi qui tiendrais le rôle. mais vu qu'on est que trois, y a pas assez de place pour être marginale. je me contente d'être la fragile. elle travaille dans une agence de voyage et elle vient de publier son premier recueil de nouvelles. l'été elle va chez ses parents avec ses deux enfants, dans leur grande maison au sud de l'allemagne.
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jpbjazz · 4 months ago
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LÉGENDES DU JAZZ
LIONEL HAMPTON, ROI DU VIBRAPHONE "Playing is my way of thinking, talking, communicating. I've always been crazy about playing. Every day I look forward to getting with my instruments, trying new things. Playing gives me as much good feeling now as it did when I was a bitty kid. I think I love it more as I get older because I keep getting better on drums, vibes and piano."
- Lionel Hampton
Né le 20 avril 1908 à Louisville, au Kentucky, Lionel Hampton avait été élevé par sa mère Gertrude. Il n’avait presque pas connu son père, Charles Hampton, un pianiste et chanteur prometteur qui avait été déclaré mort sur le champ de bataille après avoir été porté disparu pendant la Première Guerre mondiale.
Peu après sa naissance, Hampton était déménagé avec sa mère dans sa ville natale de Birmingham, en Alabama, mais il avait surtout grandi à Kenosha, au Wisconsin. Hampton avait fréquenté la Holy Rosary Academy, située près de Kenosha, où une soeur dominicaine lui avait donné ses premières leçons de batterie. La famille Hampton est déménagée à Chicago en 1916. Pendant sa jeunesse, Lionel avait été membre du Bud Billiken Club, un club rival des Scouts.
Hampton était adolescent lorsqu’il avait commencé à jouer de la batterie. Il avait aussi pris des cours de xylophone de Jimmy Bertrandt. Élevé dans la religion catholique, Lionel avait commencé à jouer du fifre (une sorte de flûte traversière s’apparentant au piccolo) et de la batterie à la Holy Rosary Académie située près de Chicago. Il jouait également du piano (avec seulement deux doigts), en plus de chanter à l’occasion. DÉBUTS DE CARRIÈRE À l’âge de quinze ans, Hampton venait tout juste de terminer ses études secondaires lorsqu’il était parti à Los Angeles pour aller jouer avec les Sharps and Flats de Red Spike. Avant son départ, sa grand-mère lui avait fait promettre de continuer de réciter ses prières à chaque jour.
Hampton avait ensuite joué de la batterie pour le Chicago Defender Newboys’ Band dirigé par le major N. Clark Smith. C’est lors de son séjour avec ce groupe que Lionel avait commencé à jouer du vibraphone et du marimba.
Pendant qu’il vivait à Chicago, Hampton avait assisté à un concert de Louis Armstrong au Vendome. Hampton avait raconté plus tard que le public était devenu fou lorsque Armstrong avait fait son premier solo. Lionel s’était installé en Californie en 1927, afin de jouer de la batterie avec les Dixieland Blues-Blowers.
Hampton avait fait ses débuts sur disque en 1929 avec les Quality Serenaders de Paul Howard. Il avait par la suite quitté Culver City afin de jouer de la batterie avec le groupe de Les Hite au Sebastian’s Cotton Club. L’une des marques de commerce de Hampton comme batteur était son habileté à jongler avec ses bâtons sans jamais rater une mesure. C’est à cette époque que Hampton avait commencé à jouer du vibraphone.
En 1930, Louis Armstrong s’était rendu en Californie et avait engagé le groupe de Les Hite pour l’accompagner en concert et dans ses enregistrements. Un jour, Armstrong avait demandé à Hampton de jouer sur un vibraphone qui avait été oublié par inadvertance dans le studio. Hampton racontait: "Louis said, 'Do you know how to play it?' I said, 'Yeah, I can play it.' It had the same keyboard as the xylophone, and I was familiar with that."
Armstrong avait particfulièrement été impressionné par le jeu de Hampton après que celui-ci ait reproduit un de ses solos au vibraphone. C’est ainsi que la carrière de vibraphoniste de Hampton avait débuté. Surnommé ‘’Hamp’’ et ‘’King of the Vibes’’, Hampton avait d’ailleurs enregistré avec Armstrong les deux premiers solos de vibraphone de l’histoire sur les pièces ‘’Memories of you’’ et ‘’Shine.’’ C’est ainsi que le vibraphone était devenu le principal instrument de Hampton.
Inventé dix ans auparavant, le vibraphone était essentiellement un xylophone pourvu de barres métalliques, d’une pédale et de résonnateurs.
Même si Red Norvo est considéré comme le premier musicien de jazz à avoir joué du vibraphone, c’est Hampton qui lui avait donné ses lettres de noblesse en en faisant un instrument à part entière, notamment dans les plus petites formations.
Tout en travaillant avec le groupe de Les Hite, Hampton collaborait à l’occasion avec l’orchestre de Nat Shilkret.
Au début des années 1930, Hampton était allé étudier la musique à l’University of Southern California (USC), même s’il ne semble pas que ce séjour se soit étendu sur une longue période. Hampton avait payé ses études en travaillant comme barman.
Hampton avait formé son propre orchestre en 1934. Deux ans plus tard, Hamptin avait joué dans le film de Bing Cosby ‘’Pennies From Heaven’’ aux côtés de Louis Armstrong (dans une de ses scènes, il jouait de la batterie tout en portant un masque).
En novembre 1936, l’orchestre de Benny Goodman était venu à Los Angeles pour jouer au Palomar Ballroom. Lorsque le producteur John Hammond avait emmené Goodman à un des concerts d’Hampton, il avait été tellement impressionné qu’il avait invité le vibraphoniste à se joindre à son trio formé du pianiste Teddy Wilson et du batteur Gene Krupa. En fait, le trio et le quartet de Goodman avaient fait partie des premiers groupes de jazz mixtes de l’histoire. Hampton expliquait: "Working with Benny was important for me and for black musicians in general. Black and white players hadn't appeared together in public before Teddy Wilson and I began working with B.G. I feel honored to have been a part of that dramatic change."
Avec Goodman, Hampton avait enregistré de grands classiques comme ‘’Dinah’’, ‘’Moonglow’’ ‘’My Last Affair’’ et ‘’Exactly Like You.’’ Durant son séjour de près de quatre ans avec Goodman, Hampton était devenu une véritable institution dans le monde du jazz en raison de sa vivacité de bout-en-train, de son charisme communicatif, de sa personalité colorée et de ses idées novatrices. Hampton avait même temporairement remplacé Gene Krupa comme batteur lorsque celui-ci avait quitté le groupe en 1938.
Hampton était demeuré assez longtemps avec Goodman pour participer au célèbre concert de Carnegie Hall en 1938, et pour faire partie du nouveau sextet du clarinettiste avec le pionnier de la guitare électrique Charlie Christian.
De 1937 à 1939, Hampton avait dirigé une série de sessions avec de grandes vedettes du jazz comme Coleman Hawkins, Benny Carter, Nat Cole, Cootie Williams, Harry James, Red Allen, Ben Webster, Dizzy Gillespie et Charlie Christian. Les enregistrements réalisés sous sa direction sont aujourd’hui devenus des classiques du jazz. Sur ces enregistrements, Hampton jouait surtout du vibraphone, mais aussi du piano et de la batterie. Ces enregistrements avaient aussi permis de démontrer que malgré son tempérament extraverti, Hampton pouvait interpréter des balades avec sensibilité et délicatesse.
Pendant qu’Hampton travaillait avec Goodman à New York, il avait fait des enregistrements avec plusieurs petits groupes connus sous l’appellation générique de Lionel Hampton Orchestra. Il avait également collaboré avec de petites formations créées à même l’orchestre de Goodman.
En 1940, Hampton avait finalement décidé de quitter Goodman afin de former son propre groupe. L’orchestre de Hampton comprenait alors de futurs grands noms du jazz comme Wes Montgomery, Clifford Brown, Art Farmer, Charles Mingus, Dexter Gordon, Quincy Jones, Jimmy Cleveland et Cat Anderson. On retrouvait au chant Joe Williams, Dinah Washington, Betty Carter et Aretha Franklin.
Parmi les musiciens de l’orchestre de Hampton, certains s’étaient particulièrement distingués. Le guitariste Billy Mackel s’était joint à l’orchestre en 1944 et avait continué de jouer et d’enregistrer avec Hampton presque sans interruption jusqu’à la fin des années 1970.
Le nouvel orchestre n’avait d’ailleurs pas tardé à s’établir comme une formation majeure durant les années 1940 et le début des années 1950. Le troisième enregistrement de l’orchestre en 1942 contenait une version de ‘’Flying Home’’ dans laquelle le saxophoniste Illinois Jacquet jouait un solo qui annonçait le futur Rhythm & blues. Même si Hampton avait déjà enregistré ‘’Flying Home’’ sous son propre nom avec une petite formation en 1940 pour les disques Victor, sa version la plus connue était celle qu’il avait enregistrée avec son big band sur étiquette Decca le 26 mai 1942, sur un arrangement du pianiste Milt Buckner. De fait, l’enregistrement sur 78-tours avait connu un tel succès qu’il avait incité Hampton à enregistrer une nouvelle version de la pièce en 1944, cette fois avec Arnett Cobb comme soliste. Parmi les autres succès du groupe dans les années 1940, on remarquait ‘’Hamp’s Boogie Woogie’’, ‘’Midnight Sun’’, ‘’Million Dollar Smile’’ et ‘’Central Avenue Breakdown.’’
En 1947, Hampton avait interprété le standard ‘’Stardust’’ lors d’un concert ‘’Just Jazz’’ organisé par le producteur Gene Norman, et qui mettait aussi en vedette le chanteur Charlie Shavers et le contrebassiste Slam Stewart. Le spectacle avait plus tard été mis en marché par les disques Decca. Plus tard, l’étiquette de Norman, les disques GNP, avaient rendu publiques les autres pièces du concert.
Lionel Hampton n’était pas demeuré insensible au développement du bebop. Contrairement à certains musiciens plus traditionalistes, il avait tenté de se faire un allié du nouveau mouvement en intégrant les influences bebop à certains de ses arrangements. Cependant, le naturel était vite revenu au galop, et Hampton était retourné à son ancien style axé sur le rhythm n’ blues dans les années 1950.
C’est aussi durant les années 1950 que Hampton avait réalisé deux de ses plus célèbres enregistrements, ‘’September in the Rain’’ (1953) et ‘’Stardust’’ (1955), sur lesquels on pouvait retrouver certains de ses meilleurs solos. LA MATURITÉ Hampton était aussi un participant régulier aux concerts de la Cavalcade of Jazz qui étaient organisés annuellement au stade Wrigley Field de Los Angeles, et qui étaient produits par Leon Hefflin Sr.
Hampton avait participé pour la première fois à la Cavalcade lors de la seconde présentation de l’événement tenue le 12 octobre 1946, qui mettait également en vedette Jack McVea, Slim Gaillard, T-Bone Walker, the Honeydrippers et Louis Armstrong. La cinquième édition de la Cavalcade avait été tenue en deux temps. Un premier concert avait été présenté à Wrigley Field le 10 juillet 1949, tandis que le second avait eu lieu le 3 septembre de la même année au Lane Field de San Diego. Betty Carter, Jimmy Witherspoon, Buddy Banks, Smiley Turner et Big Jay McNeely avaient accompagné Hampton pour l’occasion.
Le 25 juin 1950, la participation de Hampton à la 6e Cavalcade du Jazz avait failli tourner à l’émeute. Hampton était en train de parader sur le terrain avec son orchestre en jouant la pièce ‘’Flying High’’ lorsque l’assistance, estimée à environ 14 000 personnes, était devenue incontrôlable, et s’était mise à lancer toutes sortes d’objets dans le stade. Dinah Washington, Roy Milton, PeeWee Crayton, Lillie Greenwood, Tiny Davis and Her Hell Divers participaient également au concert. Hampton avait pris part à sa dernière Cavalcade du Jazz le 24 juillet 1955 lors de la 11e édition de l’événement qui mettait en vedette Big Jay McNeely, The Medallions, The Penguins et James Moody.
Du milieu des années 1940 jusqu’au début des années 1950, Hampton avait dirigé un groupe de rhythm n’ blues dont les enregistrements mettaient en vedette de nombreux jeunes musiciens qui avaient eu plus tard des carrières significatives. On remarquait parmi ceux-ci le contrebassiste Charles Mingus, le saxophoniste Johnny Griffin, le guitariste Wes Montgomery, la chanteuse Dinah Washington et le chanteur ‘’Little’’ Jimmy Scott. On retrouvait aussi dans le groupe des musiciens établis comme Dizzy Gillespie, Cat Anderson, Kenny Dorham, Snooky Young, Jimmy Cleveland, Jerome Richardson et Curtis Lowe. En 1953, l’orchestre de Lionel Hampton était parti en tournée en Europe. Le groupe comprenait à l’époque Clifford Brown, Gigi Gryce, Anthony Ortega, Mont Montgomery, George Wallington, Art Farmer, Quincy Jones et la chanteuse Annie Ross.
Hampton avait continué d’enregistrer avec de petits groupes et de participer à des jam sessions durant les années 1940 et 1950, notamment avec Oscar Peterson, Buddy DeFranco et plusieurs autres. En 1955, pendant qu’il se trouvait en Californie pour le tournage du film ‘’The Benny Goodman Story’’, Hampton avait enregistré avec Stan Getz. Il avait aussi fait deux albums avec Art Tatum. En 1968, Hampton s’était produit avec Louis Armstrong et la chanteuse italienne Lara Saint-Paul au Sanremo Music Festival en Italie. Le concert avait causé toute une sensation auprès du public italien et s’était terminé sur une jam session. La même année, Hampton avait été décoré par le pape Paul VI.
DERNIÈRES ANNÉES ET DÉCÈS
Dans les années 1960, Hampton avait décidé de lancer sa propre maison de disques (il en avait fondé une seconde en 1977-78). Il avait également fait de longues tournées en Europe, en Afrique, au Japon et dans les Philippines. À l’époque, Hampton vivait sur sa réputation et avait cessé depuis longtemps de se renouveler. Hampton s’était concentré sur les valeurs sûres et se contentait de jouer ce qui avait fait son succès au début de sa carrière. Hampton avait également participé à de nombreuses réunions avec le quartet de Benny Goodman, plus particulièrement en 1973 lors du Festival de jazz de Newport, quelques mois avant la mort de Gene Krupa.
À partir de février 1984, Hampton avait commencé à se produire au festival de jazz annuel de l’Université de l’Idaho. Ce dernier avait d’ailleurs été rebaptisé le Lionel Hampton Jazz Festival l’année suivante. En 1987, l’école de musique de l’Université de l’Idaho avait été renommée École de musique Lionel Hampton. C’était la première fois qu’un musicien de jazz se méritait un tel honneur. Durant la majeure partie des années 1980, l’orchestre de Hampton était formé de Thomas Chapin, Paul Jeffrey, Frankie Dunlop, Arvell Shaw, John Colianni, Oliver Jackson et George Duvivier.
En janvier 1997, même si un incendie qui s’était déclaré dans son appartement avait détruit ses trophées et la plus grande partie de ses biens, Hampton s’en était miraculeusement tiré indemne.
Véritable force de la nature, Hampton attirait toujours des salles combles à travers le monde jusqu’à ce qu’une attaque survenue à la salle Bobino de Paris en 1991 l’empêche de terminer un concert. Cet incident, conjugué à des années d’arthrite chronique, l’avait contraint à réduire considérablement le nombre de ses performances. Confiné dans un fauteuil roulant depuis 1995, Hampton avait cependant continué de donner des concerts. Le gérant du marketing Jim Catalano se rappelait avoir vu Hampton jouer en 2001 au Lionel Hampton Jazz Festival de Moscow, en Idaho. Catalano avait déclaré: "What an event. Several thousand kids participate and they bring in the top jazz artists from around the world to perform. Even at the age of 93, Lionel was able to play his famous 'Midnight Sun' along with his jazz orchestra."
Hampton avait présenté son dernier concert au Smithsonian National Museum of America History en 2001, quelques mois avant sa mort.
Lionel Hampton est mort le 21 août 2002 au Mount Sinai Hospital de New York, à la suite d’une attaque cardiaque. Il était âgé de quatre-vint-quartorze ans. Hampton a été inhumé au Woodlawn Cemetery, dans le Bronx. Ses funérailles ont eu lieu le 7 septembre 2002, et comprenaient une performance de Wynton Marsalis et du Gully Low Jazz Band de David Ostwald à l’église Riverside de Manhattan. La procession funéraire avait débuté devant le mythique Cotton Club de Harlem.
Le 11 novembre 1936, Hampton avait épousé Gladys Riddle à Yuma, en Arizona. Excellente femme d’affaires, Gladys avait été la gérante de Hampton durant la majeure partie de sa carrière. Plusieurs musiciens se plaisaient à déclarer que si Hampton dirigeait la musique, c’était Gladys qui gérait les affaires. Gladys est décédée en 1977. Le couple n’avait pas eu d’enfants.
POSTÉRITÉ
Dans les années 1950, Hampton avait développé un grand intérêt pour le judaïsme et avait commencé à recueillir des fonds pour Israël. En 1953, Hampton avait composé une suite en l’honneur du roi David qu’il avait présentée par la suite en Israël avec le Boston Pops Orchestra. Plus tard, Hampton était devenu membre de l’Église de Scientologie. Il était également membre des Francs-maçons.
Doté d’une très grande conscience sociale, Hampton avait fondé la Lionel Hampton Development Corporation, une organisation qui avait pour but de favoriser la construction de logements sociaux pour les démunis. Les premiers projets de construction de la corporation avaient été lancés dans les années 1960 avec l’érection des Lionel Hampton Houses à Harlem. Le projet avait été rendu possible grâce au soutien du gouverneur républicain Nelson Rockfeller. L’épouse de Lionel, Gladys, était également impliquée dans des projets de construction à son propre nom, les Gladys Hampton Houses. Dans les années 1980, Hampton avait développé un autre projet de construction à Newark, au New Jersey, sous le nom de Hampton Hills.
Opposé à la ségrégation raciale, Hampton était aussi un grand défenseur de Nelson Mandela et de Malcolm X.
Républicain convaincu, Hampton avait été élu comme élu comme délégué dans plusieurs conventions du parti. Il avait aussi été vice-président du New York Republican County Committee durant plusieurs années. Il était également membre de la New York City Human Rights Commission. Hampton avait aussi été directeur des Événements spéciaux lors de la campagne de réélection du président Gerald Ford en 1976. Au cours de sa vie, Hampton a fait don d’environ 300 000$ au Parti républicain. En 1996, Hampton avait finalement décidé d’appuyer la candidature démocrate de Bill Clinton et d’Al Gore, en ajoutant que s’il avait appuyé les Républicains jusque-là, c’était parce que c’était le parti d’Abraham Lincoln, mais que celui-ci ne représentait plus les modérés comme lui depuis longtemps.
L’implication politique de Hampton ne datait pas d’hier. Dans les années 1960, le président Dwight Eisenhower l’avait nommé ambassadeur de bonne volonté dans le cadre de ses tourn.es autour du monde. Dans les années 1990, le président George Bush l’avait nommé à la direction du Kennedy Center.
Lionel Hampton a remporté de nombreux honneurs au cours de sa longue carrière. Lauréat d’un Grammy Lifetime Achievement Award remis à titre posthume en 2001, il avait également obtenu un Harlem Jazz and Music Festival’s Legend Award en 1996. La même année, Hampton avait été admis à l’International Jazz Hall of Fame. En 2002, le Kentucky Music Hall of Fame lui avait remis le Governor’s Lifetime Achievement Award.
Hampton a obtenu quinze doctorats honorifiques de différentes universités à travers le monde, dont trois doctorats en musique de l’Université Harvard (1978), de l’University of Southern California (1983) et du New England Conservatory of Music (1993).
Lionel Hampton a également une étoile sur le Hollywood Walk of Fame depuis 1981. Il a été intronisé au sein du Jazz Hall of Fame Award en 1984. Lauréat d’un Hall of Fame Award de la National Association of Jazz Educators en 1987, la carrière de Hampton avait été couronnée par la remise d’un National Endowment for the Arts Jazz Masters Fellowship en 1988. Admis au Alabama Jazz Hall of Fame en 1992, Hampton a également été élu commissaire honoraire des Droits civiques en 1995. La même année, le président Bill Clinton lui avait décerné la National Medal of Arts. L’un des vibraphones de Lionel Hampton fait aujourd’hui partie de la collection du Musée National d'Histoire Américain.
Lorsqu’on demandait à Hampton quelle était sa philosophie musicale, il déclarait simplement: "Playing is my way of thinking, talking, communicating. I've always been crazy about playing. Every day I look forward to getting with my instruments, trying new things. Playing gives me as much good feeling now as it did when I was a bitty kid. I think I love it more as I get older because I keep getting better on drums, vibes and piano."
Lionel Hampton a composé plus de 200 pièces au cours de sa carrière, que ce soit à titre de compositeur ou d’arrangeur. Hampton a aussi influencé plusieurs musiciens de jazz. Le vibaphoniste Milt Jackson du Modern Jazz Quartet avait déclaré à son sujet: "Lionel Hampton inspired me to play the vibraphone. He was the first one of note to play it, but more important, I liked how dynamic he was. And the way he blended with groups and the way he played in front of a band were inspirational." Quant au vibrationiste Gary Burton, il affirmait: "I always think of Hamp as the guy who really got us established.’’ Dans une autre entrevue, Burton avait précisé:
"I saw Hampton when I was about 12 years old. He was playing at the Evansville (Indiana) Armory for a dance. Since I couldn't go in the evening when they would be serving alcohol, my father took me down there in the afternoon, thinking we might run into the band. Sure enough, they were doing a soundcheck and setup. My father told Hamp that I played the vibraphone, and Hamp was really gracious. He asked me to play, so I played a standard tune or blues in F or whatever, and Hamp had the band join in and play with me."
© 2023-2024, tous droits réservés, Les Productions de l’Imaginaire historique. SOURCES: ‘’Lionel Hampton.’’ Wikipedia, 2022. ‘’Lionel Hampton, American Musician.’’ Encyclopaedia Britannica, 2023. MATTINGLY, Rick. ‘’Lionel Hampton.’’ Encyclopedia Universalis, 2023.
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la-isla-blanca · 8 months ago
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suggestions de fc pour le pré-lien la nuit, le jour, ces prières
Tu les observes, Baz, perché sur le capot de la voiture, et tu te demande un instant comment cette bande de fous a pu trouver son chemin jusqu'à toi. Et tu souris, ta cigarette au coin des lèvres, quand t'entends le rire de Kenna déchirer le ciel sur ce parking devant la mer.
Ces personnages font références à la saga La nuit où les étoiles se sont éteintes, mais il n'est pas nécessaire d'avoir lu les livres puisque les personnages ne sont que des archétypes.
Baz Simmons attend son groupe d'amis sur LA ISLA BLANCA. ♥
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derotterdieb · 1 year ago
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Anecdote de MJ - Mes PJs créent une religion
Bon profitons de cet endroit pour raconter un peu les bêtises que font mes PJs pendant nos séances ... Et aujourd'hui je vais vous raconter la fois par si lointaine où un groupe de 3 a créé une religion !
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Imaginez trois "aventuriers" classiques d'un univers médiéval fantastique : un elfe : T, un humain : L et un homme-chien : M. Les trois sont des mages, chacun avec leurs spécificités, mais globalement assez doués et plutôt futés.
Bon, ces trois là ont débarqué un jour dans un village complètement isolé de tout, perdu dans une forêt, et peuplé à 99% de personne ne sachant ni lire, ni écrire, ni compter au delà de 20. Une population très sympathique vivant de la pêche dans un lac proche, et de la cueillette en forêt.
Le groupe réalise vite que la survie du village est assurée par des fées qui opèrent dans l'ombre, et souhaitent rendre les villageois·es plus autonomes. "C'est une excellente idée altruiste et bienveillante" me direz-vous. Ouais, alors ça c'était sans compter sur T et M.
Ils ont certes appris aux villageois·es à mieux se débrouiller, mais pour ça, ils ont carrément créer une religion dont M est la figure divine. Une gigantesque statue de lui trône au centre du village, et si les villageois·es ont commencé à apprendre à lire, c'est surtout pour pouvoir consulter leur "livre de prière", qui est en réalité un énorme condensé de conseils sur les tâches ménagères, la pêche et l'éducation.
Actuellement je dois régulièrement lancer des dés pour observer l'évolution de tout ça, car il est possible que le groupe repasse par là. Et les joueur·ses attendent avec impatience des nouvelles du village, et j'ai peur de comment ça va finir tout ça.
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the-ninth-moon · 9 months ago
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(banque de personnages) Fiel
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Coven des Braises d'ébène ( 15 / 15 )
Le coven des Braises d'ébène est foncièrement axé chaos. Ce sont les prêtre.sses du dieu de la mort, celleux qui se revendiquent comme ses représentants impériaux. Iels sillonnent souvent Junfark pour faire de nouvelleaux adeptes à leurs pratiques occultes et religieuses.
 2/2 libres ;; Les gardien.nes de l'autel - sorcier.es les plus émérites et les plus ancien.nes du coven qu'on estime chef.fes légitimes du groupe. (1 des gardien.nes se trouve dans les pv).  1/1 ;; Lea pénitent - guide spirituel, cellui qui permet la pénitence des péchés. ( pv ).  5/5 ;; Les prêtre.sses - celleux qui proclament la bonne parole dans tout l'empire. ( 1 en pv ).  1/1 ;; Lea divinateur.rice -  ( 1 en pv ).  6/6 ;; Les braises - l'ensemble des sorcier.es du coven.
Coven des Nymphéa ( 11 / 11 )
Le coven des Nymphéa est un espèce de monastère au milieu des terres de Dreadmire. Il se murmure que c'est un lieu où toutes les races sont les bienvenues pour recevoir des soins, quelques soient leurs aspirations et leurs magies.
 1/1 libre ;; Lea grand.e prêtre.sse - dirigeant.e du coven, toujours présent.e lors des rites de bénédiction. ( pv ).
Les différents rôles sont réunis selon les techniques de guérison utilisées. Certain.es faisant partie de ce coven ne sont pas des Fiel de naissance, mais ont rejoint le coven, oubliant ainsi leurs premières origines.
 2/2 ;; Les prieur.ses. - utilisation de la prière de bénédiction comme technique de soin. (1 dans les pv).  2/2 ;; Les astrologues. - utilisation de l'astrologie, des lunes et des saisons comme technique de soin. (1 en pv).  4/4 ;; Les sorcier.eres. - utilisation de potions, d'herbes et de magie occulte pour soigner autrui. (1 dans les pv).  2/2 ;; Les savant.es. - utilisation des prémices de la médecine savante - saignées et autres techniques de soin. (1 en pv).
Coven du Dernier Âge ( 9 / 9 )
Le coven du Dernier Âge se caractérise par une répulsion caractéristique || tw : extra-raciale ||. Iels se lancent régulièrement dans des expéditions punitives en Junfark, tuant nombre de peuplade issus d'autres races. Iels prient le dieu de la mort, et sont axé.es vers le chaos.
 1/1 libre ;; Lea sorcier.e du premier Âge - dirigeant.e du coven.  4/4 libres ;; Les sorcier.es du deuxième Âge - niveau plus élevé dans le coven que les nouvellement initié.es  4/4 libres ;; Lea sorcier.e du troisième Âge - les sorcier.es d'un niveau initial, les initié.es récent.es.
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marciamattos · 10 months ago
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Un enterrement à Ornans est un tableau peint par Gustave Courbet entre 1849 et 1850. Le peintre avait 33 ans lorsqu'il réalisa cette œuvre de grandes dimensions qui fut l'objet d'une violente polémique lors de sa présentation au Salon de peinture de 1850. On a alors reproché au tableau sa vulgarité et les critiques ont accusé Courbet de peindre « le laid », « le trivial » et « l'ignoble ». L'Enterrement à Ornans devient vite une œuvre manifeste du réalisme dont Courbet fut le chef de file ; un peintre engagé pour l'Art mais aussi pour la République.
Le contexte historique
Courbet achève Un enterrement à Ornans en 1850, à une période charnière pour l’histoire de France comme pour l’histoire de l’art moderne. Louis-Philippe a été destitué en 1848, et en décembre 1848, Louis-Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III, a été élu président de la république.
En 1850, dans cette époque sensible au contexte social, les artistes ne se rangent pas forcément aux côtés de la classe ouvrière et de son combat (Courbet participera à la Commune seulement en 1871) mais ils se détachent de la bourgeoisie qui rejette les nouvelles formes d’art. L’artiste véritablement novateur tend à s’isoler et à se marginaliser : après la Bohème, forme de vie aléatoire mais libre des artistes romantiques, la deuxième moitié du xixe siècle voit l’apparition de l’image de l’artiste maudit, qui n'est plus au service des institutions et des pouvoirs en place comme auparavant, et qui n'est compris que par une petite élite intellectuelle et artistique.
La scène
Ornans, la ville natale de Gustave Courbet, est une petite localité de 4 000 habitants située à 25 km de Besançon dans le Doubs en Franche-Comté. Dans le tableau, on retrouve en arrière-plan les caractéristiques du paysage de la région : des falaises calcaires qui encadrent les méandres encaissés de la Loue (un affluent du Doubs qui traverse la ville d'Ornans).
À partir de la Révolution, du fait du nombre croissant de morts, l'exiguïté des sites entraîne l'exurbanisation des cimetières, traditionnellement implantés autour de l'église du village. À Ornans, la population s'est opposée à ce transfert pendant des décennies et il faut attendre septembre 1848 pour qu'un nouveau cimetière hors du village soit inauguré. Dans le tableau c'est précisément dans ce nouveau cimetière à l'écart de la ville que se déroule l'enterrement. De plus, les personnages regroupés masquent les autres tombes et les murs du cimetière, ce qui nous laisse penser que la fosse a été creusée au milieu de nulle part. Le peintre fait figurer la scène à un moment précis : le convoi vient d'entrer dans le cimetière et s'est scindé en trois groupes (les officiants, les hommes et les femmes).
Les personnages
Les 27 personnages pressés en double rang sont tous des habitants d'Ornans que Courbet avait fait poser un à un dans son atelier. Comme à l'église, les hommes (à gauche) et les femmes (à droite) sont séparés. Les hommes portent des costumes noirs et plusieurs d'entre eux un chapeau haut de forme. Les femmes quant à elles portent des coiffes blanches et des capuches noires ; plusieurs d'entre elles tiennent un mouchoir blanc dans la main et pleurent le mort (la description suivante est issue des données des archives municipales et des actes notariés).
Courbet, Un enterrement à Ornans schéma personnages.jpg
Les individualités
Le curé (10) : habillé en grande pompe, il porte le costume funèbre et lit les textes de son bréviaire (livre liturgique contenant les prières à lire chaque jour par les prêtres) qu'il tient à la main. Il fait face au révolutionnaire de l'autre côté de la fosse.
Le fossoyeur (13) : Antoine Joseph Cassard, fils de cordonnier et paysan pauvre, a posé sa veste et son bonnet de laine sur les bords de la fosse qu'il vient de creuser comme l'indique la couleur de la terre. Il attend l'arrivée du cercueil et pose un genou au sol. Si son regard, à mi-hauteur de la toile, tourné vers le groupe des « officiants de l'au-delà » et de la haute croix, nous entraîne vers l'univers spirituel de la cérémonie, le reste de son corps tourné vers la fosse nous attire vers le « monde d'en bas » et sa réalité : l'ensevelissement du cadavre.
Les ensembles de personnages
Les quatre porteurs : ils sont munis de gants blancs, de tenues noires et de grands chapeaux à bords ronds. Ils soutiennent le cercueil entouré d'un drap blanc et détournent leurs visages du mort (à la campagne, on exposait le corps plusieurs jours avant l'enterrement et la pestilence des morts est peut-être évoquée ici par le peintre). Ce sont probablement un artisan cordonnier (1), un propriétaire cultivateur-rentier (2), un musicien (que l'on retrouve dans la toile Après dîner à Ornans) (3), et un propriétaire (4). Ces deux derniers sont des amis de Courbet.
Les cinq sacristains : ils se tiennent en arrière du curé, à gauche du cercueil et sont vêtus de blanc. L'un d'entre eux est le porte-croix ; c'est un propriétaire-vigneron (7). Les deux autres en (5) et (6) sont respectivement un musicien et un artisan cordonnier. À l'extrême gauche de la toile derrière les porteurs est peut-être représenté le grand-père de Courbet décédé un an plus tôt (il n'est pas visible ici). Le groupe des sacristains est « relié » au ciel par la croix qui surmonte la foule et les falaises en arrière-plan.
Les deux enfants de chœur : le premier (8) lève la tête vers le porteur, dont il vient de toucher le chapeau avec son cierge. Le second (9) au premier plan porte le vase d'eau bénite.
Les deux bedeaux : employés laïcs d’église, ils s'assurent du bon déroulement des cérémonies religieuses. Celui de gauche (11) est un vigneron aisé tandis que celui de droite (12) est un cordonnier modeste. La couleur rouge de leur costume et de leur toque les fait sortir tout droit d'une toile italienne du bas Moyen Âge, cependant on a retrouvé dans la sacristie de l'église d'Ornans une de ces toques.
Le groupe des hommes : au premier plan les bourgeois et notables, un juge de paix (14), le maire d'Ornans Prosper Teste (15), un ancien gendarme devenu prêteur sur gages tenant un mouchoir à la main (17) et un meunier enrichi (19) ainsi qu'un avocat (20), ami de Courbet. Au second plan figurent deux amis d'enfance du peintre : un rentier célibataire (16) et un bourgeois aisé (18).
Les deux révolutionnaires : ils portent le costume porté par les révolutionnaires entre 1792 et 1793 (c'est-à-dire au moment de la Première République) soit un demi-siècle plus tôt. Nous sommes en 1849 et Courbet a assisté à l'avènement de la Deuxième République en 1848. Le premier (21) porte des guêtres blanches et le second au premier plan (22) des bas bleus. La main tendue vers la fosse, ce dernier semble officier en même temps que le curé en face de lui. Ce face-à-face incongru entre la République et l'Église est à mettre en lien avec l'engagement politique de Courbet qui sera un partisan de la Commune de Paris en 1871.
Le groupe des femmes : En tête du cortège au premier plan sont représentées les femmes de la famille de Courbet. Sa mère (23) et trois de ses sœurs (24)-(25)-(26). La petite fille à l'extrême droite du tableau (27) est une petite cousine de l'artiste.
La religion et la mort
Dans Un enterrement à Ornans se mêlent conjointement les thèmes de la mort et de la religion à travers l'enterrement, un rite funéraire occupant une place fondamentale car il soude dans le chagrin la communauté villageoise. Au-delà du rite religieux en lui-même, l'univers de l'œuvre est chargé de symboles ayant des liens avec la religion et la mort.
Ainsi, une tradition apocryphe indique que « lors de l'agonie du Christ, la terre trembla, se fissura et fit jaillir le crâne d'Adam enfoui depuis des millénaires ». Courbet a justement représenté un crâne dans le tableau, à droite de la fosse. On retrouve ce crâne symbolique dans Hamlet et Horatio au cimetière peint par Delacroix en 1839, seulement dix ans auparavant. Ce même crâne, ainsi que les os croisés et les larmes sur le drap mortuaire, signifient que « l'initié va renaître à une nouvelle vie ». S'agit-il d'une vanité ou une allusion à l'univers de la Franc-maçonnerie (Courbet ferait référence à la sourde et secrète tradition maçonnique à Ornans) ? Le chien, quant à lui, alimente aussi l'univers symbolique. En effet, dans de nombreuses sociétés, l'animal accompagne l'homme dans l'au-delà et est souvent présent lors des cérémonies sacrées (dans l'Égypte ancienne ou chez les Incas par exemple).
La facture du tableau
Courbet a réalisé son tableau dans le grenier de la maison familiale d'Ornans qui lui servira d'atelier pour de nombreuses autres toiles (dont L'Atelier du peintre en 1855). Du fait de la pente du toit, Courbet doit peindre sur une partie de la toile tandis qu'il enroule les parties droites ou gauches précédemment réalisées. On distingue également les coutures qui divisent la toile en trois tiers de haut en bas. Il dit à ce sujet : « Il faut être enragé pour travailler dans les conditions où je me trouve. Je travaille à l’aveuglette ; je n’ai aucune reculée. Ne serai-je jamais casé comme je l’entends ? Enfin, dans ce moment-ci, je suis sur le point de finir 50 personnages grandeur nature, avec paysage et ciel pour fond, sur une toile de 20 pieds de longueur sur 10 de hauteur. Il y a de quoi crever. Vous devez imaginer que je ne me suis pas endormi. »
La préparation de la toile
On trouve du blanc (de plomb) à grain épais qui donne une teinte d'ambre brûlé, devenue apparente lorsque les couches de peintures ont séché. Cette technique a assombri le tableau et a atténué les tons froids (les mains et les visages ont été réalisés au pinceau et soulignés au bistre (couleur brun-noirâtre préparée à partir de la suie) par des traits apparents.
Les zones indéterminées du premier plan (sol, terre) et de l'arrière-plan (ciel, falaise) ont probablement été réalisées au couteau.
L'omniprésence du noir et du blanc
Le noir ne forme pas une masse uniforme mais il présente au contraire des nuances charbonneuses ou bleutées. Les notes violentes de blanc s'y opposent : les draps des porteurs, les surplis du porte-croix, la chemise du fossoyeur, les bonnets et les mouchoirs des femmes ainsi que le chien blanc tacheté de noir au premier plan.
Le satin bleuté du drap mortuaire, qui n'est pas noir ou violet comme le veut la tradition, est une nuance particulière. Courbet a utilisé ce drap de satin blanc pour « rattraper » un déséquilibre majeur dans la toile entre les blancs minoritaires et les noirs qui dominaient.
La palette de couleur
Outre le noir et le blanc, des touches de couleurs vives ponctuent la toile. Le rouge vermillon des bedeaux et des enfants de chœur, Le jaune cuivré du vase du crucifix (le « vase » est la boule inférieure du support du crucifix), le vert olive de la blouse sur laquelle le fossoyeur est agenouillé, les bas bleus, la culotte verte, la redingote grise et le gilet brun du révolutionnaire forment une « phrase colorée » qui traverse la toile et contraste avec le triste évènement qu'est l'enterrement.
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Haaaa, je vous écris ce post depuis le confort d'une petite cabane au bord du ruisseau, avec un vrai matelas qui ne risque pas de se dégonfler pendant la nuit ... (Bon, par contre, un gros cafard vient de s'échapper de l'oreiller. Je vais donc pratiquer activement la dissociation cognitive pour ignorer cet élément) Je suis toujours dans ma communauté, mais la dernière personne payante (je suis là en tant que volontaire) est partie, je gagne donc sa cabane hehe
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Ce matin, petite session artisanat avec Noémie et sa fille : elles nous montrent comment elles peignent les poteries et les vernissent à partir d'une sorte de résine végétale. Elles cuisent la poterie dans la cendre avec une technique très intéressante !
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Elles font aussi toutes les deux des perles de rocaille en tant que parures (notez le collier absolument immense que porte sa fille sur la photo du dessus !) ... Et c'est fou ce que c'est beau !
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Après ça, on a le droit à une balade en canoë jusqu'à une plantation (traduire : une propriété totalement en friche où c'est plus la jungle qu'autre chose). Étant la traductrice officielle du groupe, j'ai la place près du guide ... Et m'occupe donc d'écoper furieusement toute la balade, il y a plus de trous que de bois dans ce canoë ! (Note : j'ai un instant vu les exercices de maths de notre enfance avec la baignoire fendue qui se remplit)
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Une fois sur place, Segundo (le papa de Victor et Mari de Noémie) nous présente ses arbres médicinaux : en premier, le sang de dragon, qui coule lorsqu'on coupe l'écorce. Réputé pour ses effets thérapeutiques sur les cicatrices et les aigreurs d'estomac.
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Ensuite, le leche (lait) de je ne sais plus le nom : ça coule nettement plus furieusement ! Ce liquide là est censé être excellent pour les problèmes d'estomac, ou pour traiter le cancer.
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Il y avait aussi des plantes pour la fertilité, les règles trop intenses, des anti venins, etc ... C'est impressionnant la quantité de savoir qu'il possède !
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On en profite aussi pour grignoter des cannes à sucre : j'ai beau savoir que ce n'est pas un tube avec du sucre liquide à l'intérieur, c'est toujours un peu à ça que je m'attends ... Et je n'ai jamais croqué dans un tronçon comme ça ! Sur la photo, vous avez avant/après massacre de la tige avec les dents pour en extraire le jus
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On finit la journée en rentrant en canoë (et en ecopant, toujours, plus d'épaule !), en faisant un petit apprentissage de tir à la sarbacane (modèle réduit : les vraies font jusqu'à 4m de long et tirent jusqu'à 150-200m) et de jet de lance (j'ai réussi à me la taper dans le dos, toujours pas bien compris comment ...)
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A noter que pour ramener notre barque, une subtile (lol) manoeuvre a permis de la monter sur le toit de la voiture ... Quel dommage que je n'aie pas pensé à le prendre en vidéo !! (Ça impliquait des cordes, une rambarde de sécurité à la verticale, un sens certain de l'équilibre, 4 personnes et pas mal de prières)
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Voilà, plein de bizoux, je vous aime fort 💕
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mmepastel · 2 years ago
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Je continue mes lectures irlandaises, et ici, avec Jan Carson, c’est encore un réel coup de cœur, son roman Les ravissements est d’une rare puissance.
Le mot « ravissement » est à d’abord à comprendre au sens de « rapt » ; en effet, dans la petite commune d’Irlande du Nord, Ballylack, en 1993, alors que les « Troubles » secouent toujours la région, une classe entière de onze élèves de onze ans est frappée soudainement par une épidémie. Les enfants meurent, après une maladie douloureuse et fulgurante, les uns après les autres. Dans le village, la panique s’installe.
Ce qui est fabuleux, aux deux sens du terme (génial et de l’ordre de la fable), c’est que l’autrice nous raconte l’histoire d’une façon totalement originale. Une partie de la narration est faite à travers les yeux de Hannah, petite fille de la classe menacée, complètement ligotée dans une famille de protestants durs, qui interdit tout divertissement, associé à la sorcellerie, qui passe son temps à prier, à surveiller les consciences, à tenter de promouvoir cette façon rigoriste d’être au monde soumis à la volonté de Dieu. Hannah, petite fille futée, observe le monde et le passe au tamis que sa famille lui a donné comme grille de lecture. Tout devient péché assez rapidement. A travers ses yeux candides, on voit tout le ridicule du dogme religieux. Elle en développe pourtant une culpabilité très lourde.
Et voilà que les enfants morts viennent la visiter, et lui racontent leur « vie » après la mort qui n’a pas grand chose à voir avec ce que lui enseignent les Écritures… voilà déjà de quoi troubler la petite fille, qui les écoute avec effroi et gentillesse, soucieuse d’agir en bonne chrétienne.
L’autre coup de génie de l’autrice, c’est de raconter suite à la progression de l’épidémie, les réactions des uns et des autres, évoquant ainsi les onze familles, qui ont évidemment la douleur en commun, mais qui révèlent aussi des inégalités immenses face à leur place dans cette petite communauté, leur degré d’intégration. Ces tragédies mettent au jour les préjugés, notamment racistes, les petites lâchetés des uns et des autres, les secrets inavouables, les différences sociales. L’hypocrisie de tous, plus ou moins banale, plus ou moins grave, se révèle. D’autant que l’autrice fait preuve d’une finesse psychologique rare, et d’une forme d’ironie permanente qui douche le pathos qui deviendrait trop pesant s’il n’était contrebalancé ainsi.
Le lecteur assiste, impuissant, comme les familles, aux décès successifs. Un suspense assez pervers est mis en place autour d’Hannah. Horrifié et éperdu, on se met à avoir peur, et à être totalement suspendu aux événements racontés. On éprouve alors une forme de compréhension pour l’espoir délirant qui fait que l’on s’accroche aux prières ou aux autres stratégies pour infléchir le destin, même les plus absurdes. Puis on a envie, comme certains, d’envoyer valser le pasteur Bill, de gifler John, d’épauler Grandpa et Mum.
Mais au fond, et si l’enjeu n’était ni la vie, ni la mort mais l’appartenance à un groupe, l’union ? Ce dont manque le pays précisément avec ses guerres intestines, ses nuances de religions, ses sous groupes qui ne cessent de classer les gens, ce qui fait que Hannah se sent seule, même avant l’épidémie, car isolée de ses camarades en raison des règles insensées qui régissent sa vie. La religion est censée unir les humains, or, c’est précisément ce qui les éloigne, en Irlande du Nord (et dans bien d’autres endroits de la planète) ; or Hannah souffre, et à travers son personnage emblématique on comprend que c’est une souffrance universelle, d’être mise à l’écart, de côté. Elle n’est jamais si heureuse que lorsqu’elle se sent en connexion avec les autres, si le couvercle de la peur se lève un peu, si l’air circule, si des mains se joignent, non pas pour prier, mais pour sentir la vie qui pulse et se partage, l’affection qui lie les êtres. A quoi bon vivre sinon ? semble-t-elle penser, et nous avec elle.
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christophe76460 · 7 days ago
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🔝 𝗟𝗘𝗦 𝗩𝗜𝗖𝗧𝗢𝗜𝗥𝗘𝗦 𝗥𝗘𝗠𝗣𝗢𝗥𝗧𝗘́𝗘𝗦 𝗚𝗥𝗔̂𝗖𝗘 𝗔̀ 𝗟𝗔 𝗣𝗔𝗥𝗢𝗟𝗘 𝗗𝗘 𝗗𝗜𝗘𝗨
On entend souvent ce genre de question : est-ce bien pour un chrétien de danser, fumer, jouer ?
La réponse à de telles interrogations ne doit pas être donnée en fonction de pratiques sociales ou de traditions dans les églises, mais par l'application de la parole de Dieu.
Par exemple, un groupe d'étudiantes africaines chrétiennes m'a un jour demandé si elles faisaient mal en allant danser au collège.
En réponse, je leur ai demandé de lire avec moi deux passages de la Bible.
1 Corinthiens 10:31 : "Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu."
Colossiens 3:17 : "Et quoi que vous fassiez en parole ou en oeuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père."
Ces deux passages de la Bible contiennent deux grands principes qui doivent diriger tout ce que nous faisons en tant que chrétiens.
1⃣ Nous devons faire toute chose pour la gloire de Dieu.
2⃣ Nous devons faire toute chose dans le nom du Seigneur Jésus en rendant par lui des actions de grâces à Dieu.
Ainsi, tout ce que nous pouvons faire pour la gloire de Dieu et dans le nom du Seigneur Jésus est bon et acceptable : tout ce que nous ne pouvons pas faire pour la gloire de Dieu et dans le nom du Seigneur Jésus est mauvais et dangereux.
J'appliquai donc ces principes à la question que ces étudiantes m'avaient posée. Je leur dis : "si vous pouvez assister à ces danses pour la gloire de Dieu, et si vous pouvez librement rendre grâces à Dieu dans le nom du Seigneur Jésus quand vous dansez, alors, c'est très bien pour vous de danser.
Mais si vous ne pouvez pas danser de cette façon et dans ces conditions, alors ce n'est pas bon pour vous d'y aller."
C'était ma responsabilité de donner à ces jeunes femmes un principe spirituel biblique.
Après, c'était leur responsabilité de l'appliquer à leur cas particulier.
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🔗 "𝗟𝗘𝗦 𝗙𝗢𝗡𝗗𝗘𝗠𝗘𝗡𝗧𝗦 𝗗𝗘 𝗟𝗔 𝗙𝗢𝗜 𝗖𝗛𝗥𝗘́𝗧𝗜𝗘𝗡𝗡𝗘" de Derek Prince (série en 3 volumes)
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mysteriis-moon666 · 9 days ago
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WAR DOGS - Only the Stars are Left
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Le 2nd album des Espagnols de War Dogs via Fighter Records, chemine dans le heavy metal épique de Manilla Road, Visigoth, Omen, Eternal Champion, et de la New wave of British heavy metal d’Iron Maiden et Judas Priest, sur la voute maléfique de Mercyful Fate.
Donnant une suite abouti de leur premier opus « Die by My Sword » de 2020, cette épée de lumière dans la pierre philosophale du heavy metOl est une terre sainte. Cet album est destiné à vous purifier par le saint baptême de la catharsis dans la chapelle de votre crane de guerrier. Ce véritable puit de lumière épouse chaque contraste de son Heavy avec une vigueur et loyauté teintée par son homérisme.
War Dogs s’est formé en 2015 et nage à contre-courant du metal moderne type Avatar, Ghost, etc…parce qu’à contre-cœur il ne le peut. Il agite une musique ferrugineuse et sa forge est un temple, ses mélodies en sont l’acier. Il forge des titres grandiloquents et d’une poigne solide il lève son glaive avec courage pour braver 10 titres.
Le groupe navigue dans les eaux d’une odyssée, pénétrant le rubis brut de votre cœur comme la manifestation de vos prières cachées et insoumises. D’un esprit enchanteur comme à l’intérieur d’un bois le soir, le groupe vous entoure de muraille et de couverture en peau de dragon, de ses valeurs chevaleresques il en fait table de loi et convainc par une joliesse sonique aux mélodies sanglantes.
Chanter sur les gladiateurs et les dieux demande de la passion, sans élever la voix le chanteur Alberto Rodríguez maintient un niveau d’adoration pour que ça passe crème.
Vous allez mourir en douceur par l’épée de ces chiens de la guerre pour un true Heavy Metal !
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L’Esprit Festif de Diwali
Diwali est ma fête préférée, un moment où nous nous réunissons en famille pour célébrer et créer des souvenirs. Chaque année, ma sœur prend quelques jours de congé pour nous rejoindre, ce qui rend la fête encore plus joyeuse. Le temps commence à se rafraîchir après la chaleur intense de l’été. Nous nettoyons et organisons la maison, la décorons avec des guirlandes lumineuses et préparons des sucreries et des plats spéciaux. Faire les courses devient un événement, car nous choisissons des décorations, des cadeaux et des friandises, et les marchés, magnifiquement décorés, ajoutent à l’esprit festif.
Les célébrations commencent plusieurs jours à l’avance avec des pujas et des rituels. Pour Chhoti Diwali, nous faisons une petite puja et allumons des lampes à huile, que nous plaçons autour de la maison pour accueillir la paix et la prospérité. Le jour de Diwali, nous nous levons tôt, impatients pour la grande puja du soir en famille. Nous décorons la maison avec des fleurs, des rangolis, des lumières, des bougies et des diyas. Des plats spéciaux sont préparés, et nous rendons visite à nos proches pour échanger des cadeaux et des vœux chaleureux. Diwali est une belle occasion de se connecter avec la famille et les amis, et c’est un moment parfait pour faire une détox numérique et se déconnecter du travail.
Ces célébrations incluent également des gourmandises, et les sucreries et plats frits nous font souvent prendre quelques kilos ! Mais la joie et la convivialité en valent la peine. Le soir, nous nous habillons en tenue indienne traditionnelle, avec des bijoux et du maquillage, pour la grande puja, qui dure environ une heure. Pendant ce temps, nous faisons nos prières et l’aarti. C’est un moment paisible et unificateur, rempli de gratitude et de dévotion.
Après la puja, nous plaçons des lampes à huile autour de la maison pendant que le ciel s’illumine de feux d’artifice. Nos voisins, qui ont trois jeunes fils, nous invitent à partager leurs feux d’artifice. Bien que nous limitions nos feux d’artifice pour protéger l’environnement, nous nous joignons à eux pour admirer le spectacle, prendre des photos, faire des vidéos, danser et partager un repas. Quand Diwali se termine, nous ressentons à la fois un sentiment de plénitude et de fatigue, mais nous attendons déjà avec impatience les célébrations de l’année prochaine.
DU LEXIQUE :le festival des lumières - Festival of Lights les lumières - Lights la lampe à huile - Oil lamp le diya - Diya la puja - Puja les prières - Prayers les rituels - Rituals les célébrations - Celebrations les gourmandises - Indulgent treats les sucreries - Sweets les plats frits - Fried foods les fleurs - Flowers le rangoli - Traditional decorative art with colored powder les bougies - Candles les feux d’artifice - Fireworks les décorations - Decorations les cadeaux - Gifts la famille - Family les amis - Friends la convivialité - Togetherness la gratitude - Gratitude la joie - Joy la tenue traditionnelle - Traditional attire les bijoux - Jewelry le maquillage - Makeup le partage - Sharing le repas - Meal l’esprit festif - The festive spirit un souvenir - A memory un répit - A respite, relief des guirlandes lumineuses - Fairy lights des friandises - Treats, sweets ornés - Decorated, adorned (adjective) la déconnexion - Disconnection la détox numérique - Digital detox la plénitude - Fulfillment, fullness
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yes-bernie-stuff · 1 month ago
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Psaume 139
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Dieu comprend nos prières 26/10/2024
Car la parole n’est pas sur ma langue, que déjà, ô Éternel ! Tu la connais entièrement. Psaume 139.4
Un dimanche matin, alors qu’un jeune garçon était dans les champs près du village, le son des cloches retentit pour appeler les villageois à l’office. Bientôt il distingua, entre les buissons, des groupes de personnes qui se dirigeaient vers l’église. Il lui vint alors l’envie soudaine de prier Dieu pour qu’il le rende bon. Mais personne ne lui avait jamais appris à prier. Il réfléchit un instant, puis s’agenouilla dans l’herbe en joignant les mains comme il l’avait vu sur des gravures naïves et commença à réciter l’alphabet : A, B, C, D…
À ce moment, un retardataire qui se rendait à l’église entendit distinctement la récitation de tout l’alphabet derrière la haie. Il appela l’enfant : « Que fais-tu donc, l’ami ? » Le garçon répondit : « Je dis ma prière, Monsieur. » « Mais pourquoi répètes-tu l’alphabet ? » L’enfant reprit : « Je ne sais pas prier, mais je désire demander à Dieu de prendre soin de moi. Alors j’ai pensé que si je lui disais tout ce que je savais, il saurait bien mettre les lettres ensemble et me comprendre… »
« Il le fera, sois en sûr, car Dieu connaît nos besoins avant que nous lui demandions ! » Puis le brave homme s’assit à côté de l’enfant et il lui apprit comment, tout simplement, chacun peut parler à Dieu révélé en Jésus-Christ, lui demander pardon et le recevoir comme son Sauveur.
Jean-Louis Gaillard
__________________ Lecture proposée : Évangile selon Matthieu, chapitre 6, versets 7 à 15.
7 En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés.
8 Ne leur ressemblez pas; car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez.
9 Voici donc comment vous devez prier: Notre Père qui es aux cieux! Que ton nom soit sanctifié;
10 que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
11 Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien;
12 pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés;
13 ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. Car c'est à toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen!
14 Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi;
15 mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses.
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terriblesecretdefamille · 2 months ago
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Première réunion : j’étais absent.
Première rencontre 5 octobre 2024
Une rencontre = 2h30 avec une pause. 
2 rdv/mois. 
Une fois par mois rendez-vous de partage puis workshop sur une thématique proposée : aider à écrire une lettre lettre, recherche juridique, selon les urgences de chacun chacune.
Mode de communication : toujours commencer par se présenter, parler en jeu, anonymat et confidentialité, faire attention aux autant de paroles, on intervienne quand on le souhaite et lorsque la personne présente ta terminé, on remercie le partage à la fin d'une prise de parole.
Volonté d'ouvrir une ASBL 150 €. Seuls les personnes qui veulent s'investir dans la ASBL de manière administrative feront cela n'est pas du tout une condition pour participer aux réunions et au groupe. 
GUIDE DE MODERATION - REUNION SIA ANONYME
Bonjour, Je m’appelle……….. et je suis survivant.e d’inceste ; je vous souhaite la bienvenue à cette réunion de Survivants de l’Inceste Anonyme, dont la durée est de environs 1H. Je suis votre modérateur.ice pour ce soir.
Je vous demande tout d’abord un instant de silence afin de penser à ce pourquoi nous sommes réuni.e.s ce soir.
< Attendre quelques minutes de silence>
1. Nous allons maintenant lire la lecture « Pour les membres des autres programmes en 12 étapes »
2. Nous lisons maintenant les douze étapes, les douze traditions ainsi que les promesses.
< distribuer les feuillets qui contiennent ceci et demander des amis de lire.
3. Y’a-t-il des nouveaux.elles dans la salle ? Si oui, alors soyez les bienvenu.e.s parmi nous. Voici une pochette qui contient des documents sur Survivants de l’inceste anonymes. Nous sommes à votre disposition pour répondre à toutes vos questions et échanger avec vous à la fin de la réunion.
4. Nous allons maintenant ouvrir les partages. Je vous rappelle nos règles de partage. Merci de vous présenter avant de partager et de toujours partager sur vous-même en employant le JE. Merci de faire attention au temps de partage afin de laisser à chaque personnes l’occasion de partager. Merci d’accueillir le partage de l’autre dans le silence sans faire de commentaire, de critique et sans porter de jugement et sans l’interrompre.
5. Nous terminons les partages vers (11 heures) et réservons la période qui suit aux échanges et débats ouverts. Nous sommes libres pour poser des questions et y répondre aussi.
> Ouverture des partages
Au moment de clore cette réunion :
6. Je vous rappelle que les partages faits ici sont strictement personnels. Prenez ce dont vous avez besoin et laisser le reste. Par ailleurs, ce qui se dit ici doit rester absolument confidentiel et retourner à l’anonymat.
Nous pouvons parler librement sachant tout ce que nous entendons et voyons ici doit demeurer entre ces murs.
7. Faire passer la septième.
8. Enfin que ceux qui le souhaitent se joignent à moi pour la Prière de la Sérénité :
Mon Dieu (ou dieu tel que nous le concevons), donne moi
La sérénité
d’accepter les choses que je ne peux changer
Le courage
de changer les choses que je peux et
la Sagesse
d’en connaître la différence
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